7 Morts sur Ordonnance
2019
Molière de la révélation pour Valentin de CarbonnièresD’après le film réalisé par
- Jacques Rouffio
Scénario original
- Georges Conchon
Mise en scène
- Anne Bourgeois
Assistante à la mise en scène
- Betty Lemoine
Adaptation théâtrale
- Anne Bourgeois
- Francis Lombrail
Lumière
- Laurent Béal
Musique
- François Peyrony
Costumes
- Juliette Chanaud
Décors
- Jean-Michel Adam
« Bande annonce du spectacle »
Distribution
Bruno Wolkowitch
Claude Aufaure
Valentin de Carbonnières
- Molière de la révélation 2019
Jean-Philippe Puymartin
Julie Debazac
Francis Lombrail
Jean-Philippe Bêche
Bruno Paviot
Quelques notes de Anne Bourgeois et Francis Lombrail
Chaque jour, dans le monde du travail, dans la vie sociale, dans les relations familiales, la manipulation est trop souvent responsable de notre chaos intime. Même si la société s’organise aujourd’hui pour dénoncer le harcèlement, l’emprise, pour lutter contre la destruction mentale de l’homme par l’homme, trop d’êtres humains sombrent encore parce qu’une force destructrice venue
de leur entourage les a précipités vers leur chute.
Dans « 7 Morts sur Ordonnance », les auteurs prennent comme contexte le milieu chirurgical d’une grande ville. Le drame survient dès lors qu’il s’y joue une bataille pour l’argent et la conquête du pouvoir.
Ce qui a guidé notre travail, dans le respect du film, c’est de montrer des personnages qui présentent tous un drame intérieur, un combat secret qui les rend vulnérables, qui prépare le terrain de leur propre destruction.
En résumé
Un drame qui raconte de manière remarquable le harcèlement moral.
Deux brillants chirurgiens disparaissent dans les mêmes conditions à 15 ans d’écart, victimes de manipulations sournoises d’un chef de clinique concurrencé par leur réussite.
Pouvoir, argent et honneur sont au cœur de cette intrigue inspirée de faits réels qui se sont déroulés dans une grande ville de province.
Fragilités, chantage et harcèlement… Comment ont-ils été précipités vers cette issue fatale ?
D’après le film réalisé par Jacques Rouffio et le scénario original de Georges Conchon.
Le film de Jacques Rouffio, nommé aux César 1976 du Meilleur Film, adapté pour la première fois au théâtre.
Presse
Paris-Match, Catherine Schwaab
Un incroyable suspens
Vous croyez pouvoir faire confiance à ces hommes en blouse blanche -ou verte-? Vous les croyez en pleine maîtrise de leurs émotions, virtuoses du bistouri, infatigables et dévoués ? Chirurgiens, médecins, chefs de cliniques, psychiatres… Tous à fond pour vous sauver la vie. C’est vrai; mais il y a l’ambition. Les jalousies, les bassesses, les manipulations. En 1976, le scénariste Georges Conchon et le cinéaste Jacques Rouffio s’étaient inspirés d’un fait divers à Reims pour dépeindre le monde impitoyable de l’hôpital.Francis Lombrail, copropriétaire du théâtre Hébertot, acteur, adaptateur, et surtout volontaire et déterminé dans ses choix, lorgnait sur cette histoire depuis des années pour en tirer une pièce. Il a même racheté deux fois les droits ! Il a bien fait de s’entêter.
C’est LA pièce à ne pas rater cette saison. L’histoire est celle d’un chirurgien brillant et dévolu à ses patients qui est tellement apprécié qu’il menace la clinique concurrente. C’est bien simple : tout le monde veut être opéré par lui. Le directeur de la clinique délaissée décide alors de tout faire pour ramener de la patientèle dans ses blocs opératoires. A commencer par approcher ce fameux chirurgien… On va apprendre que cet intrigant n’en est pas à sa première approche. Quinze ans plus tôt, il a faitpareil avec un autre homme de l’art, tout aussi brillant, et encore plus menaçant… Le chirurgien s’est suicidé. Les faits sont réels, c’est ce qui fait froid dans le dos.
Mais surtout, la mise en scène, les personnages, le jeu des acteurs, les dialogues, les musiques, les lumières, les décors – inspirés de Rothko et James Turrell, totalement angoissants…. tout est éblouissant. On est captivé. L’histoire avance très vite, inexorablement, sans un temps mort, et dans la salle, on retient son souffle.
C’est l’excellent Bruno Wolkowitch qui est la cible et se décompose petit à petit face au pervers et terrible Claude Aufaure. Un duel à la vie à la mort. Le plus fort se révèle vulnérable. Et le diabolique petit Aufaure réussit, avec un minimum d’effet, à nous glaçer. Très fort !
Les autres, psychiatre tordu, cardiologue veule, chirurgien arrogant, infirmier impuissant, flic clairvoyant, épouse courageuse… Ils sont tous précis, exactement à leur place sur cet échiquier funeste.
On sort de là, tremblant et emballé.
Bref, c’est génial, courez-y.
Anne Bourgeois