Gargantua

Auteur 

• François Rabelais

Mise en Scène

• Anne Bourgeois

Adapté par

• Pierre-Olivier Mornas

Lumière 

• François Loiseau

Musique et sons

• François Peyrony

Distribution

Adapté et Interprété par

• Pierre-Olivier Mornas

Le Spectacle

Gargamelle accouche, par l’oreille, de Gargantua qui tout de go s’exclame : « À boire ! ». Soucieux de maîtriser les appétits ogresques de son fils, Grandgousier lui donne pour précepteur Ponocratès, qui éduque son élève selon les principes humanistes de tolérance et de liberté.
Devenu roi, Gargantua les appliquera jusque dans sa façon magnanime de faire la guerre. Rabelais vient nous conter en personne les frasques de son héros, avec sa verve irrésistible, où truculence et bon sens se mêlent pour le bien-être du cœur et de l’esprit. Couillons, Couillonnes, à vos ouïes !.

Note d’Intention

Rabelais porte un regard très émouvant sur la société. On a l’impression de retrouver un bon camarade qui fait fi de la bien-pensance. « Vivez joyeux ! » commande-t-il. C’est un bonheur d’en faire une matière à jouer. Ce qui m’a toujours attirée dans les monologues, c’est de voir comment l’acteur avec sa puissance d’évocation peut transformer la narration en théâtre, en dialogue, en trilogue… pour faire surgir de multiples personnages. Pierre-Olivier avait déjà tout son univers dans la tête quand on a abordé les répétitions ; j’ai été là en accompagnement, pour recevoir ce qu’il donnait. C’est tout aussi important pour un acteur de savoir recevoir ce que le public lui renvoie. L’acteur donne, et le public lui rend ce don, sous la forme du rire. Nous travaillons en interaction constante avec les spectateurs, en leur laissant la place d’exister.
Quand on étudie Rabelais à l’école on retient la caricature, l’insolence, la liberté ; ce n’est que maintenant, à la faveur de ce travail, que j’en découvre la beauté. Notre mission est de faire entendre cette langue hallucinante de beauté, ce lexique magnifique. Les mots de Rabelais quand il est dans la narration sont un déferlement de langage qui passe la barrière des siècles. La partie narrative est un trésor pour les jeunes, et la partie jouée est plaisante comme une vraie pièce. On a saisi dans le récit toutes les occasions du jeu. Je crois que la liberté d’expression ne peut engendrer que du plaisir. Rabelais nous raconte tous les petits combats immuables qui parcourent chaque société, mais chez lui tout est bon enfant plutôt que provocateur

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