- Auteur(e)
Eric-Emmanuel Schmitt
- Mise en Scène
Anne Bourgeois
- Production
Jean-Claude Lande
Jean Martinez
Première/Création le 19-01-2017
Lieu : Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté, Paris, 75014, France
Quelques notes de Anne Bourgeois
Hôtel des deux Mondes fait partie des « classiques » du Théâtre contemporain, la pièce étant de ces œuvres qui traversent le temps avec toujours davantage de résonance.
A la lecture du texte, après le dernier mot, le lecteur doit se sentir réparé, réconcilié avec sa peur de la mort, et surtout, il doit se pardonner ses névroses morbides qui l’empêchent de vivre pleinement sa vie; il doit trouver un peu d’humour à repasser le film de ses convictions, aussi absurdes et radicales soient-elles. Il doit pouvoir trouver de la gourmandise là où peut-être il ne voyait que l’ennui ou la colère. Ces sensations de lecteur, j’aimerais qu’elles deviennent celles des spectateurs de notre pièce. Nous rêvons tous de cela, nous metteurs en scène : avoir la chance de servir un texte qui fait du bien, qui anticipe sur les fondamentaux de nos questionnements intimes.
Après avoir dirigé Alain Delon et Stéphane Freiss dans la reprise de "Variations Enigmatiques", et puis après le sublime voyage de "Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran", dans lequel j’ai eu le bonheur d’emmener Francis Lalanne ainsi que l’auteur lui-même, c’est une grande joie pour moi de retrouver l’écriture passionnante d’Eric-Emmanuel Schmitt. D’abord parce que son univers est toujours une subtile rencontre entre la philosophie et la comédie, et ensuite parce qu’il y a une langue forte, belle, qui sait être tour à tour populaire et lyrique, toucher à la pensée profonde en s’adressant à tous.
Je voudrais réussir le pari de restituer très fidèlement les sensations que le spectateur est supposé éprouver minute après minute, si la pièce est montée dans le respect du tempo et des didascalies proposées par l’auteur.
L’écriture propose d’abord un univers extrêmement concret : la didascalie sublime qui ouvre la pièce décrit un « bruit très étrange, comme celui d’un immense courant d’air, un vent d’une puissance infinie qui donne l’impression d’avoir la force de tout aspirer sur son passage… ». Puis la lumière monte sur ce qui ressemble fortement à un espace conçu pour attendre, celui d’un hall d’hôtel, au milieu duquel trône un ascenseur, personnage principal de la pièce… Et la comédie démarre, présentant allègrement des personnages vifs et attachants qui n’ont rien à voir avec l’idée grave que l’on peut se faire du coma, de la mort organique ou d’un quelconque espace ésotérique. Le rythme est rapide, les situations cocasses et touchantes, et très vite le sens profond de la pièce gagne le spectateur : il faut d’abord regarder vivre ces êtres pittoresques et colorés avant de comprendre de quelle vie il s’agit, et surtout avant de distiller dans le cœur du public la sensation de l’intemporel, celle qui ôte délicatement la peur de la mort, le doux chemin de la pensée vers l’introspection et l’exploration de nos incertitudes.
La comédie et la profondeur seront donc les deux mots qui accompagneront notre travail. Dans le choix des acteurs, j’ai voulu des comédiens qui savent tout jouer, qui savent faire sonner les mots, et dont les voix, les corps, la technicité, jonglent sans cesse avec le jeu de la comédie pure et avec le romantisme, le drame, l’absurde même. A eux huit, les acteurs de cette troupe seront des instruments à la signature très marquée, dont on s’ingéniera à souligner les différences, à la façon des personnages crées par l’auteur.
Que ce soit par l’image ou par le son, le travail sera de trouver cette cohabitation de la comédie joyeuse et de l’abstraction. Evoluer dans un espace visuel et sonore qui sache aussi bien être concret et rassurant que troublant et indéfini. Tous les artistes et techniciens réunis sur ce projet sont conscients et gourmands de cette dualité présente dans le théâtre d’Eric-Emmanuel Schmitt : donner du jeu aux spectateurs, les faire rire avec la vie, et poser sur le plateau les traces de la métaphysique avec infiniment de délicatesse, le texte disant l’essentiel…et bien plus.
A la lecture du texte, après le dernier mot, le lecteur doit se sentir réparé, réconcilié avec sa peur de la mort, et surtout, il doit se pardonner ses névroses morbides qui l’empêchent de vivre pleinement sa vie; il doit trouver un peu d’humour à repasser le film de ses convictions, aussi absurdes et radicales soient-elles. Il doit pouvoir trouver de la gourmandise là où peut-être il ne voyait que l’ennui ou la colère. Ces sensations de lecteur, j’aimerais qu’elles deviennent celles des spectateurs de notre pièce. Nous rêvons tous de cela, nous metteurs en scène : avoir la chance de servir un texte qui fait du bien, qui anticipe sur les fondamentaux de nos questionnements intimes.
Après avoir dirigé Alain Delon et Stéphane Freiss dans la reprise de "Variations Enigmatiques", et puis après le sublime voyage de "Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran", dans lequel j’ai eu le bonheur d’emmener Francis Lalanne ainsi que l’auteur lui-même, c’est une grande joie pour moi de retrouver l’écriture passionnante d’Eric-Emmanuel Schmitt. D’abord parce que son univers est toujours une subtile rencontre entre la philosophie et la comédie, et ensuite parce qu’il y a une langue forte, belle, qui sait être tour à tour populaire et lyrique, toucher à la pensée profonde en s’adressant à tous.
Je voudrais réussir le pari de restituer très fidèlement les sensations que le spectateur est supposé éprouver minute après minute, si la pièce est montée dans le respect du tempo et des didascalies proposées par l’auteur.
L’écriture propose d’abord un univers extrêmement concret : la didascalie sublime qui ouvre la pièce décrit un « bruit très étrange, comme celui d’un immense courant d’air, un vent d’une puissance infinie qui donne l’impression d’avoir la force de tout aspirer sur son passage… ». Puis la lumière monte sur ce qui ressemble fortement à un espace conçu pour attendre, celui d’un hall d’hôtel, au milieu duquel trône un ascenseur, personnage principal de la pièce… Et la comédie démarre, présentant allègrement des personnages vifs et attachants qui n’ont rien à voir avec l’idée grave que l’on peut se faire du coma, de la mort organique ou d’un quelconque espace ésotérique. Le rythme est rapide, les situations cocasses et touchantes, et très vite le sens profond de la pièce gagne le spectateur : il faut d’abord regarder vivre ces êtres pittoresques et colorés avant de comprendre de quelle vie il s’agit, et surtout avant de distiller dans le cœur du public la sensation de l’intemporel, celle qui ôte délicatement la peur de la mort, le doux chemin de la pensée vers l’introspection et l’exploration de nos incertitudes.
La comédie et la profondeur seront donc les deux mots qui accompagneront notre travail. Dans le choix des acteurs, j’ai voulu des comédiens qui savent tout jouer, qui savent faire sonner les mots, et dont les voix, les corps, la technicité, jonglent sans cesse avec le jeu de la comédie pure et avec le romantisme, le drame, l’absurde même. A eux huit, les acteurs de cette troupe seront des instruments à la signature très marquée, dont on s’ingéniera à souligner les différences, à la façon des personnages crées par l’auteur.
Que ce soit par l’image ou par le son, le travail sera de trouver cette cohabitation de la comédie joyeuse et de l’abstraction. Evoluer dans un espace visuel et sonore qui sache aussi bien être concret et rassurant que troublant et indéfini. Tous les artistes et techniciens réunis sur ce projet sont conscients et gourmands de cette dualité présente dans le théâtre d’Eric-Emmanuel Schmitt : donner du jeu aux spectateurs, les faire rire avec la vie, et poser sur le plateau les traces de la métaphysique avec infiniment de délicatesse, le texte disant l’essentiel…et bien plus.
En Résumé
Aucun client ne sait comment il est arrivé à l’Hôtel des deux mondes. Ni quand il en repartira. Dans ce lieu étrange, tout devient possible, même les miracles.
Huit personnes s’interrogent, se disputent, se moquent, s’attendrissent, voire s’aiment. Certains changeront, d’autres pas, chacun restant le maître de son chemin.
Un suspense métaphysique entre rêve et réalité, une comédie philosophique où Eric-Emmanuel Schmitt, l’auteur du Visiteur, poursuit sa recherche éperdue du sens et pose le mystère comme raison même d’espérer.
Huit personnes s’interrogent, se disputent, se moquent, s’attendrissent, voire s’aiment. Certains changeront, d’autres pas, chacun restant le maître de son chemin.
Un suspense métaphysique entre rêve et réalité, une comédie philosophique où Eric-Emmanuel Schmitt, l’auteur du Visiteur, poursuit sa recherche éperdue du sens et pose le mystère comme raison même d’espérer.
Distribution
- Davy Sardou
- Jean-Paul Farré
- Jean-Jacques Moreau
- Michèle Garcia
- puis
- Brigitte Faure
- Odile Cohen
- Noémie Elbaz
- puis
- Florence Coste
- Günther Vanseveren
- Roxane Le Texier
Équipe
- Assistante à la mise en scène
- Betty Lemoine
- Lumière
- Jacques Rouveyrollis
- et
- Jessica Duclos
- Musiques et Sons
- Jacques Cassard
- Costumes
- Nathalie Chevalier
- Décor
- Stéfanie Jarre
- Photos
- Fabienne Rappeneau
Galerie d'Images
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