Une famille modèle
2016
Auteur
- Ivan Calbérac
Mise en scène
- Anne Bourgeois
Assistante à la Mise en Scène
- Sonia Sariel
Lumière
- Madjid Hakimi
Musique
- Laurent Aknin
Costumes
- Brigitte Faure-Perdigou
Décor
- Jean-Michel Adam
- assisté de Virginie Robin
« Bande annonce du spectacle »
Distribution
Patrick Chesnais
- dans le rôle de Bernard
Evelyne Buyle
- dans le rôle de Annie
Véronique Boulanger
- dans le rôle de Christine
Guillaume Labbé
- dans le rôle de Fabrice
Arthur Fenwinck
- dans le rôle de Emile
Quelques notes de Anne Bourgeois
Après « l’Etudiante et Monsieur Henri », succès théâtral et cinématographique, Ivan Calberac poursuit ses portraits d’humains inclassables, adorables et dévastateurs avec sa toute dernière pièce « Une Famille modèle ».
D’une parenté directe avec les personnages de son nouveau roman « Venise n’est pas en Italie », ceux de cette « Famille Modèle » sont aux prises avec un père qui revisite à sa façon les valeurs de la famille traditionnelle.
Résumée de cette façon par l’auteur lui-même – « Après 35 ans de mariage, Bernard et Annie s’aiment toujours autant… Seul point de discorde, Annie ne veut plus remplir ses devoirs conjugaux, et Bernard, lui, ne peut s’en passer. Ils envisagent donc ensemble une solution alternative…qui va bientôt révolutionner la vie de toute la maison. Une folle comédie sur une famille à n’imiter sous aucun prétexte ! »- la pièce pose en outre un regard sans jugement et rempli de tendresse sur des personnages excessifs, brossant un tableau drôle et touchant de la complexité de la nature humaine. Il y a beaucoup d’amour dans ces vies qui cohabitent, dans ces névroses complémentaires, beaucoup de sensibilité dans ces êtres un peu bancals qui ne portent en eux aucune méchanceté. Sorte de monstre envahissant, égoïste, ultra sincère, attachant, exaspérant, passionné, à fleur de peau…le père est avant tout rempli d’un besoin d’amour qui fait qu’on lui pardonne tout.
L’action se situe dans un pavillon de banlieue, un endroit qui pourrait être celui où nombre d’entre nous avons grandi. Les enfants ne vivent plus là mais rendent visite à leurs parents, à leur mère plus particulièrement, aimable, secrète, magnétique et évanescente. On devine l’étouffement de l’adolescence, la difficulté à se construire dans une maison où le père prend tellement de place… C’est sur cette toile de fond douce et réaliste que l’auteur parvient à installer une comédie pure. Une comédie qui aurait pu être sociale, certes, qui aurait pu être une comédie de mœurs, mais qui sait prendre le chemin du burlesque tant les situations sont folles, parfois aussi démesurées que l’est ce père, ce héros insupportable et tant aimé.
Anne Bourgeois