Drôle de couple
2010
Auteur
- Neil Simon
Adaptation
- Serge Postigo
- Martin Lamotte
Mise en Scène
- Anne Bourgeois
Assistante à la mise en Scène
- Sonia Sariel
Décor
- Charlie Mangel
Accessoires
- Juliette Azzopardi
Distribution
Martin Lamottte
Bernard Farcy
Marie Le Cam
Sylvie Loeillet
Brock
Vincent Jaspard
Christophe Rouzaud
Quelques notes de Anne Bourgeois
Auteur et scénariste célèbre dans le monde entier grâce à ses comédies pleines de charme, Neil Simon signe avec « Drôle de couple » une variation aussi tendre que drôle sur la cohabitation et l’échec de la vie à deux.
Oscar (Bernard Farcy) et Félix (Martin Lamotte), forment depuis toujours avec leurs copains de poker une joyeuse bande d’amis désinvoltes qui ne rateraient leurs réunions de garçons sous aucun prétexte. Un soir, Félix manque à l’appel et la bande découvre ce qui arrive à l’ami de toujours : sa femme le quitte. Renvoyé de chez lui, c’est chez Oscar que Félix vient chercher refuge. Oscar, lui-même divorcé et toujours sous le choc, tend la main à Félix, autant pour rompre sa solitude que pour secourir son camarade : il lui propose de s’installer chez lui. C’est alors qu’un abîme se creuse: les deux hommes se révèlent si différents l’un de l’autre que l’impossible couple qu’ils recréent à leur insu est plus complexe encore que celui dont ils viennent de s’extraire… Noyé dans le désordre et la saleté d’un immense appartement vidé par son ex- femme, Oscar, généreux et criblé de dettes ne voit même plus les immondices sur lesquels il règne. Econome, maniaque, obsessionnel et hypocondriaque, Félix, lui, ne peut vivre que dans l’ordre parfait et rassurant d’un monde aseptisé. L’amitié a-t-elle le pouvoir de résister à ces pathologies ? Jusqu’où peut-on supporter l’autre ? Et comment se supporter soi-même ?… Neil Simon met toute la force comique de son écriture au service d’un très beau duo d’oppositions : il fabrique du burlesque à partir du quotidien, il trouve la farce à partir de la vérité des sentiments, il associe les extrêmes sans abandonner en filigrane ce qui relie tous ses personnages : une fragilité touchante, une propension à la maladresse et à l’irresponsabilité, une peur de la solitude que traduit une incapacité à vivre à deux.

Anne Bourgeois